Lumière d'hiver. Une originalité, pour la neige et le ciel. D'une part ce climat crépusculaire, qui permet d'éluder au maximum le blanc. La neige saisie à travers des reliefs inégaux et variés se lit ici dans des tons de bleus, de mauves et de violets. Quelques croix en blanc brillant tout de même afin de pointer les cristaux. Apparaissent le point de scarabée, le Jacquard, le point double, le point d'éventail et quelques motifs qui attendent d'être nommés.
En ce qui concerne le ciel de couleur feu, sur la partie gauche du triptyque, le point de Milan surgit plusieurs fois, de façon « concassée », ce qui amène des moirures très intéressantes.
La maison frappe par sa sobriété, à l'exception du feu matinal qui se réveille à l'intérieur. Toits et barrières sont enneigés. Une laine Mohair longe les poutres de bois de l'isba. Chaque plan est ponctué par un bouleau. On a rendu le froid « chaud » par la couleur, par la richesse des points, par les deux triangles lumineux incrustés dans les deux premières fenêtres.
Le ciel, la neige auraient pu être des surfaces lisses. On a joué la carte inverse. Donc le blanc, qui n'apparaît pratiquement pas dans la neige, est entièrement reporté sur le large cadre.